Wednesday, November 6, 2013

Comité de Construction pour le Parti communiste révolutionnaire des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

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Il y a 95 ans, le 11 novembre 1918, les armes se taisaient (à l'Ouest en tout cas !) sur une Europe transformée en un vaste cimetière. Pour l'État français, ce sera même la plus grande boucherie d'ouvriers, de paysans et autres travailleurs de sa lamentable histoire, bien devant le 'grand' Napoléon et même derrière l'autre guerre qui suivra : 1 400 000 morts, plus de 3% de la population et donc 6% des hommes (mais aussi plusieurs milliers de femmes, infirmières etc.), un mobilisé sur six et même 1/3 de ceux réellement envoyés en première ligne...
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Une telle saignée que la population "française", malgré une immigration importante, stagnera autour de 40 millions pendant près de 30 ans, jusqu'au fameux "baby boom"... 
Dans cette Grande Boucherie causée par l'impérialisme, stade suprême putréfié du capitalisme qui nous exploite, asservit et mitraille quand nous osons relever la tête ; causée pour être exact par la saturation du partage impérial de la planète qui avait, en apparence seulement, "résolu" la grande crise générale du système commencée vers 1870 ; les Peuples périphériques et colonisés, Occitans et Bretons, Corses et Basques, Ch'tis et Lorrains comme Catalans et banlieusards de Paname (venus de tout l'État), Maghrébins, Africains et Caraïbes, payeront comme en s'en serait douté le plus lourd tribut aux règlements de comptes de leurs oppresseurs ; très largement sur-représentés au nombre des victimes, morts, mutilés ou invalides à jamais (évidemment sur-représentés puisque pour nous un "français" est avant tout une notion de classe, quelqu'un qui a sa "niche écologique" sociale dans le "système France", et ces gens-là étaient rarement en première ligne). Ainsi, les départements occitans auraient-ils totalisé 329.000 morts selon l'état-civil et 362.000 selon les décomptes militaires, pour une population d'environ 8,7 millions soit plus de 4% de la population et 8% des hommes, parfois plus de 10% comme en Auvergne, 17% des mobilisés à Montpellier ou Toulouse et même 19% à Limoges. Les Peuples breton, corse, basque, catalan ou encore franc-comtois comme le malheureux Lucien Bersot (cf. vidéo ci-dessous) peuvent avancer des chiffres similaires.

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Des millions d'ouvriers et de paysans, qui n'avaient rien demandé à personne sinon de gagner le moins péniblement possible leur pain quotidien, furent arrachés à leurs champs et à leurs quartiers et jetés du jour au lendemain dans des trains les conduisant directement au bourbier des tranchées, pour s'y faire cribler par la mitraille et les éclats d'obus, enivrés à mort par la piquette pour obtenir une obéissance impossible à obtenir autrement, celle au sacrifice de soi pour l'intérêt de messieurs bien au chaud dans leurs hôtels particuliers de Paris et d'ailleurs. Et lorsque cette obéissance n'était pas au rendez-vous, c'était le conseil de guerre spécial (sans appel) et au bout, le peloton d'exécution, dans quelques mutineries restées célèbres mais aussi pour la moindre insubordination envers une vermine galonnée (hors officiers de métier, le grade dépendait bien sûr de la position sociale) si l'on était à moins de 15 km des tranchées "ennemies", ou encore pour des soldats rendus hagards par l'explosion permanente des obus (shell shock), pour des mutilations volontaires ou non : des centaines de cas recensés et sans doute des milliers d'autres "oubliés", exécutés sommairement etc. Le pouvoir de l'État-major était absolu.
gueule casseeTel était le sens et la portée du délirium "patriotique" BBR dans lequel baignait la société hexagonale depuis quatre décennies, à coup de "tu seras soldat" au tableau noir et de "parlez français, soyez propres" sous le préau : faire de nos Peuples, sauvagement annexés par les "grands rois qui ont fait la France" du Petit Lavisse, de bons petits soldats à l'usine et, lorsque le besoin s'en ferait sentir, de la chair à canon aux tranchée. Car telle est la destinée de tous les périphériques dans les États qui les ont périphérisés...
Rien n'a d'ailleurs bien changé aujourd'hui, les armées sont certes professionnalisées et technologisées, et en principe les milices autochtones font l'affaire sur des champs de bataille désormais bien loin de l'Europe, mais on n'est jamais trop prudent et dans tous les cas on formate le "soldat opinion" ; on déshumanise à coup d'islamophobie et autres immondices idéologiques ces peuplades pas-comme-nous qui se révoltent ou dont tout simplement l'élite a l'outrecuidance d'"émerger" outre mesure ; et l'on ménage au cas où un peu d'anti-américanisme à coup d'"anti-impérialisme" de pacotille : ce sont "nos" alliés certes, mais on ne sait jamais. Il est cependant un peu tard, messieurs d'en "haut", car si votre propagande en aliène hélas encore trop, beaucoup dans nos Peuples ont fini par prendre conscience ; et ils et elles se préparent à vous livrer une GUERRE PROLONGÉE, aussi prolongée qu'il le faudra, qui s'achèvera avec vos têtes au bout d'une pique si la seule TERREUR de cette perspective ne vous a pas fait détaler avant, vers chez qui voudra bien de vous. Mais revenons à notre sujet.
Guerre 14-18-Généraux Joffre et de Castelnau-1914La "république" célébrée depuis alors 40 ans avec tambours et trompettes avait donc montré son hideux visage de classe à ceux et celles qui, dans l'insouciance de la "Belle époque", auraient oublié le sang des Communes de 1871. La république bourgeoise aux parlementaires transis dans leur couardise de notables (beaucoup de pseudo-'socialistes' y compris, après la mort de Joan Jaurès dont on peut penser ce que l'on veut du socialisme antimarxiste, mais qui a néanmoins sacrifié sa vie face à l'hubris militariste) ; république passée sous la coupe du président ultra-réactionnaire Poincaré et des hauts-gradés de la "dictature de Chantilly" (le QG des opérations) ; avant de trouver son dictator providentiel en la personne de l'inénarrable Clemenceau, vendéen "républicain" mais pas moins versaillais, le sabreur de notre Grande Révolte de 1907 ; pour une "victoire" finalement et totalement due... pas même aux renforts yankees, mais à l'héroïque2009 01 21 cimetiere douaumont inside soulèvement révolutionnaire des Peuples allemands
Toute la putrescence d'un système criminel depuis sa naissance, mais désormais psychopathe dans son agonie s'étalait là sur les champs de ruines et de petites croix blanches. Comble du comble, ce crime abject contre l'humanité ne résoudra strictement RIEN à la crise générale du capitalisme qui l'avait engendré, il ne fera même que la rendre plus aigüe encore. En Europe s'ouvrira l'ère des fascismes, préparant la nouvelle guerre qui sera plus barbare et dévastatrice encore.
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Le Traité de Versailles, l'occupation de la Rhénanie puis de la Ruhr imposeront une politique inhumaine de "réparations" aux Peuples d'Allemagne, dont la rancœur légitime et les cris du ventre vide iront nourrir la fraction la plus agressive et revancharde de la bourgeoisie impérialiste : oui, il est possible de dire et nous disons haut et fort que Clemenceau et Poincaré ont fait Hitler ; oui mesdames et messieurs les drapés-de-tricolore, de Marine Le Pen à Mélenchon jusqu'aux jacobinards vernis de rouge voire de noir*, votre Fraaaaance a objectivement sur les mains, en plus du sang des 'poilus' de 14-18, celui des 50 millions de victimes de la boucherie suivante et des 6 millions de génocidé-e-s des camps !
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Mais nous n'oublions pas non plus, bien sûr, un autre aspect, lumineux celui-là : l'AUBE ROUGE qui au bout de cette longue nuit s'était levée sur les grandes plaines de l'Est, la Grande et Glorieuse Révolution bolchévique d'Octobre, coup d'envoi de la première vague révolutionnaire mondiale qui allait faire trembler le Capital dans ses chiottes en or et dont nous prenons aujourd'hui le relais, dont nous recueillons fièrement l'héritage pour mener la NOUVELLE VAGUE qui se lève dans le monde entier à la Victoire ; victoire où notre Peuple occitan enchaîné depuis 8 siècles dans la Grande Prison des Peuples nommée 'France' gagnera enfin sa liberté nommée socialisme, comme tous les Peuples de la planète.
Tout ceci ayant été dit, nous tenons aussi à rappeler que :
Ferdinand Foch, maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne, est né le 2 octobre 1851 à Tarbes (Bigorre), fils de fonctionnaire commingeois, polytechnicien [aujourd'hui son nom est souvent donné aux avenues les plus bourgeoises des villes, les possédants savent reconnaître leurs sinistres héros] ;
Joseph Jacques Césaire Joffre est né le 12 janvier 1852 à Rivesaltes (Catalogne Nord), fils de tonnelier aisé, polytechnicien ;
Joseph Simon Gallieni est né le 24 avril 1849 à Saint-Béat en Haute-Garonne (Comminges), fils d'un officier d'origine lombarde, passé par le Prytanée de La Flèche et Saint-Cyr ; 
Robert Georges Nivelle est né le 15 octobre 1856 à Tulle (Limousin), fils de notables, polytechnicien ;
comme avant eux Adolf (la faute est volontaire) Thiers était de Marseille (fils de parvenu affairiste douteux), Napoléon Bonaparte était corse (famille aristocratique) et un nombre considérable de ses maréchaux occitans...
caricature-marianneVoilà qui montre bien jusqu'où les "élites" et autres "méritocraties" "occitanes" et globalement "méridionales" vendues sont prêtes à mener notre Peuple : à l'abattoir ; et ce qu'est et doit encore et toujours être notre lutte : une GUERRE DU PEUPLE. Comme toujours dans l'histoire et partout dans le monde, les contremaîtres sont pires que les maîtres.

Que les clowns "occitanistes" bourgeois aillent butiner leurs strapontins municipaux et cantonaux avec leurs copains du PS, d'EELV, du Modem ou du Nouveau Centre quand ce n'est pas carrément de l'UMP.
Que les vermines maurrassiennes à la Bompard et Roudier, qui veulent encore et toujours faire de nòstra Occitània une "petite patrie charnelle" dans leur "Grande France" impérialiste, reçoivent à la gueule le crachat de notre haine de classe mêlé au sang versé de nos anciens.

Notre victoire est au bout du fusil ; et les séides bleus-blancs-rouges pourront toujours nous fusiller comme nos aïeux "désobéissants devant l'ennemi", nous tomberons en chantant la Libertat et nos idées voleront vers d'autres qui, eux, les fusilleront à leur tour comme ils le méritent !   
Puslèu morir de pè que vivir de genolhons,
 LIBERTAT, SOCIALISME O LA MÒRT !

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