Friday, June 22, 2012

France - Construire le Front Ouvrier Révolutionnaire dans les usines et les entreprises

 





Les fermetures d’entreprises ne se comptent plus, les licenciements les accompagnent par centaines de milliers, les délocalisations se poursuivent, entrainant des drames sans fin, une incertitude, une crainte, une terreur permanente d’être de la prochaine charrette.

Chacun et chacune craint d’être expulsé de son logement et de se retrouver à la rue faute de pouvoir payer les loyers quand on est locataire ou les traites quand on est accédant à la propriété, sans compter les charges quoi qu’il en soit.

L’industrie automobile est frappée de plein fouet. Chez PSA, la direction tente de gagner du temps mais son plan dévoilé par la CGT est clair : elle veut, entre autres, fermer l’usine à Aulnay en 2016 et licencier dans toutes les usines du groupe.

Mittal a déclaré que Florange ne démarrerait pas avant six mois. Il fait traîner les choses en longueur. Le Président de la République s’est « engagé » à obliger les industriels se désengageant d’une usine française à la céder à un repreneur. Pour l’instant les discussions sont tripartites. Les patrons veulent faire avaliser des plans de licenciements et fermer d’autres usines en Europe et dans le monde, car il faut maintenir le taux de profit.

Mittal détient d’énormes paquets d’actions, fruits, à l’origine, de l’extorsion de la plus-value sur le dos des travailleurs indiens payés à coups de triques. Mittal n’est pas un travailleur immigré ou français qui sue derrière la coulée, mais un exploiteur de la plus belle espèce qui exploite des centaines de milliers d’ouvriers et d’autres travailleurs dans le monde entier.

Il en est de même de Doux, premier producteur européen de volailles, qui détient 80% du capital de dizaines d’entreprises dans le monde entier, dont celles de Bretagne et d’autres en France qui exportent 50% de la production dans des pays opprimés et ruinent des millions de petits producteurs paysans. Ici, les paysans sous contrat d’intégration qui dépendent de son groupe sont entraînés dans la tourmente, ne pouvant plus payer leurs dettes contractées près du Crédit agricole. Doux a demandé à être mis en redressement judiciaire pour six mois et cherche des repreneurs.

Les salaires ne sont pas payés depuis sept mois chez Sodimédical dans l’Aube (textiles médicaux). « Avant on découpait et on pliait les drapages qui servent à couvrir le patient dans le bloc opératoire. Peu à peu on s’est contentés d’assembler des produits qui venaient de Chine, il nous disait si vous n’augmentez pas la cadence, tout va partir en Chine. On a revu les postes pour réduire le nombre de gestes et diminué les temps de pause.» Pas étonnant qu’on tombe malade, en dépression.

Chez Fralib, il en est de même. Air France : 2400 suppressions de postes d’ici 2014, et ainsi de suite. En tout, il y aurait près de 60 000 emplois en concernés selon la CGT.

Durant les grèves pour les retraites, des centaines de milliers de travailleurs criaient « Grève générale » et « Tous ensemble ». Mais tous ensemble pour défiler ne suffit pas, il faut être tous ensemble dans l’usine, dans les usines, pour faire plier les patrons en préparant la prise de direction de l’économie qui expropriera les grands groupes industriels et les grandes surfaces qui prennent à la gorge les travailleurs de la campagne en pratiquant des prix décuplés sur le dos des consommateurs.

La politique de conciliation ne conduit qu’à des hécatombes. Il ne s’agit plus de discuter combien l’Etat, c’est-à-dire les contribuables, devront mettre au panier pour sauver les actionnaires, pour sauver le capitalisme pourrissant. Il s’agit de les faire payer, de s’organiser et de se préparer et non de reculer devant les menaces de licenciement.

Il faut que cela cesse et cela ne peut cesser qu’en en finissant avec le système qui produit toute cette misère : le système capitaliste. Nous y parviendrons en organisant pas à pas le Front Ouvrier Révolutionnaire dans les usines et en préparant ce que les directions syndicales refusent : taper au portefeuille comme en 36 ou en 68 et déclencher l’étincelle qui mettra le feu à toute la plaine.

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